Malotru!

par Oliver Marti (commentaires : 3)

om - On appelle les échecs le «jeu des rois», c’est pourquoi il est attendu des joueurs qu’ils adoptent un comportement royal – qu’ils fassent preuve de politesse. Il arrive cependant que les manières et agissements de certains individus à l’échiquier laissent à désirer.

Qu’attend-on d’un joueur d’échecs, et que peut-on faire en tant que joueur ou arbitre afin de garantir un comportement poli? Peut-on exiger une certaine décence?

Les règles actuelles du jeu d’échecs (E.01) prônent sportivité et tolérance envers l’adversaire («Il est interdit de distraire ou gêner l’adversaire»; article 11.5) ainsi qu’un comportement général correct («Aucune action ne nuisant à l’image du jeu d’échecs»; article 11.1). Ces paragraphes sont très vagues, mais très utile entre les mains d’un arbitre circonspect – d’autant plus qu’il existe un catalogue de sanctions (article 12.9).

Dans les règles générales pour les compétitions (C.05), en particulier les tournois au plus haut niveau (C.01), il existe des règles de comportement supplémentaires et un appel à la plus grande éthique et sportivité. On devrait ainsi avoir une apparence convenable (habillement, coiffure) et ne pas manger à l’échiquier. Il est de plus approprié d’abandonner au lieu de partir en laissant son temps s’écouler.

Il est dans notre culture considéré comme poli d’avoir une poignée de main en guise de salutations, de garder une attitude calme, d’informer l’adversaire avant de se lever (et partir), et de se serrer la main à la fin de la partie pour remercier et dire au revoir. Tout comme dans la vie courante («Bonjour», «s’il vous plaît», «merci», «au revoir»). On ne peut toutefois pas imposer la poignée de main. Il existe d’une part des différences culturelles. D’autre part, la politesse n’est pas un acquis de tout un chacun. On peut cependant dénoncer un comportement dérangeant à l’arbitre, qui, le cas échéant, pourra prononcer un avertissement pour le futur.

En tant qu’arbitre, on peut par prévention – où en cas de nécessité – rappeler au joueur les règles de politesse et d’usage. La simple menace d’exclusion du tournoi a souvent fait son effet.

Josef Nemecek/
Traduction: Florian Zarri

Josef Nemecek, président de la Commission des arbitres de la Fédération Suisse des Echecs, accueille volontiers vos réactions et vos questions au sujet du coin des règlements de la «RSE». Vous pouvez aussi lui proposer des thèmes particuliers: josef.nemecek@swisschess.ch.

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HR Sadeghi Commentaire de HR Sadeghi |

Merci pour vos instructifs articles. La politesse inclut de ne pas deranger l'adversaire. Que penser-vous des joueurs qui developpent le tic a la mode de "jongler" avec les pieces capturees dans le champ de vision de l'adversaire ? J'ai constate, lors du championnat du monde qui vient d'avoir lieu, que Nepomniachtchi lui-meme fait partie de ces gens...

Josef Nemecek Commentaire de Josef Nemecek |

Sehr geehrter Herr Sadeghi, gemäss Artikel 11.5 darf man seinen Gegner nicht stören, und das Herumspielen mit den geschlagenen Figuren kann tatsächlich störend sein. Darum ist es vollkommen in Ordnung, wenn man den Gegner direkt darauf hinweist, oder den Schiedsrichter darum bittet, dem Gegner das zu sagen. Das soll aber keine Einladung sein, überempfindlich zu sein!

HR Sadeghi Commentaire de HR Sadeghi |

Merci pour votre reponse ! Je la decouvre bien tardivement, presque par hasard puisque le site ne semble pas nous avertir.

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