Interview de Theo Stijve: «J’aimerais beaucoup disputer les Olympiades ou le Championnat européen par équipes»

Décrocher le titre de Maître international a enlevé un poids dans la vie échiquéenne de Theo Stijve. Le Fribourgeois de 22 ans, qui joue au Club de Payerne, aimerait maintenant monter dans le cadre A et, pourquoi pas, disputer les Olympiades ou le Championnat européen par équipes.

«RSE»: Est-il vrai que vous avez été surpris d’apprendre que vous aviez réalisé votre 3e norme en 2e Ligue fédérale sud en Allemagne?

Theo Stijve: En fait, après mon excellent début de tournoi avec 3 sur 4 pour une performance de 2650 Elo, l’obtention d’une 3e norme était totalement envisageable. Mais trois défaites contre des joueurs de mon niveau ont suivi et tout est devenu très difficile. Puis j’ai gagné mes deux dernières parties et l’obtention de ma 3e norme de MI est arrivée comme une bonne surprise.

J’imagine qu’en Suisse une performance de 5 sur 9 en 2e division serait nettement insuffisante pour obtenir une norme. Donc le niveau du Championnat allemand est très relevé.

Oui, c’est le plus fort championnat par équipes du monde. Je n’ai joué que contre des adversaires titrés. En Allemagne il n’y a aucune restriction dans l’engagement d’étrangers, donc le championnat attire beaucoup de forts joueurs, notamment de l’est et des pays voisins.

Lors d’une interview dans la «RSE» il y a quatre ans, vous n’envisagiez pas devenir professionnel. Les échecs n’ont pas de sens extrinsèque, aviez-vous affirmé. Maintenant que les portes du professionnalisme peuvent s’ouvrir, êtes-vous toujours du même avis?

Disons que je nuance. Le sens ne tombe pas du ciel. Alors, il me plaisait, je crois, d’évoquer le romantisme d’une passion inutile. Mais il faut constater, que ce soit en tant qu’échappatoire, lieu de socialisation, outil éducatif, pratique sportive, artistique, ..., collectivement, nous donnons un sens à notre pratique. Ma réponse était définitivement un peu courte.

Et maintenant, comment envisagez-vous notre avenir professionnel?

L’idéal serait de décrocher un travail qui me plaît, qui a du sens et qui me laisse du temps pour mes autres occupations. Car j’ai aussi des passions en dehors des études et des échecs, comme la lecture, la poésie, la politique, …

Lisez l’interview complet dans la «RSE» 3/23!

 

Theo Stijve: «J’ai aussi des passions en dehors des études et des échecs, comme la lecture, la poésie, la politique, …»